Hébergement insolite
Une expérience sensorielle unique d’une nuit passée au cœur de la Terre dans une grotte troglodyte
Au-delà de l’expérience sensorielle unique d’une nuit passée au cœur de la Terre dans une grotte troglodyte, où le temps et le silence prennent une autre dimension, l’habitat typique des habitants de la région du Dahar révèle des trésors d’ingéniosité et d’adaptabilité.
L’habitat troglodyte a permis aux populations depuis la préhistoire de se protéger des rigueurs d’un climat sec et aride en creusant un abri dans la roche, au sommet des pitons rocheux ou bien sous terre. Ce type d’habitat très particulier du Sud tunisien a néanmoins son équivalent en France, en Italie et même en Chine.
La Destination Dahar a permis à des habitants de la région de mettre à niveau leur habitations pour pouvoir accueillir des visiteurs avec des exigences d’accueil et de qualité qui respectent les exigences des visiteurs. Ainsi certaines grottes troglodytes ont été transformées en maisons d’hôtes ou en gîtes ruraux accueillants et pittoresques, avec tous les équipements nécessaires pour assurer le confort des visiteurs (douches, sanitaires, etc.).
Les grottes troglodytes sont particulièrement adaptées aux conditions climatiques, elles ont un effet isothermes : elles permettent de se protéger des grandes chaleurs estivales mais aussi de la rigueur des nuits en hiver. La température y est relativement constante tout au long de l’année et avoisine en moyenne les 22°.
L’habitation troglodyte diffère d’une région à une autre au Dahar. Que l’on soit au Nord, du coté de Matmata, ou plus au Sud vers Tataouine, les grottes ne sont pas identiques. La différence de la nature du sol et de l’escarpement du terrain a conditionné le type d’habitations.
La Troglodyte de profondeur ou verticale
Les demeures troglodytes ‘de profondeur’ ont été creusées à même le sol dans des zones comportant une épaisse couche argileuse. L’habitation est aménagée dans une cavité creusée verticalement, essentiellement dans des cuvettes et certaines vallées de la région de Matmata et de Béni Khédache. Leur construction débute par le creusement d’un puits qui constitue la cour de la maison. Ce puit permet par la suite de creuser les pièces habitables latéralement autour de la cour. Ces pièces sont dotées d’une seule entrée et le plafond est taillé en forme de voute à fin d’éviter les effondrements et éboulements. Les parois sont ensuite enduites de chaux blanche et de petites niches sont creusées sur les parois pour servir d’étagères pour le rangement. Certaines habitations troglodytes comptent plusieurs niveaux ou étages.
Troglodyte latéral ou horizontal
Plus au sud du Dahar vers Tataouine, l’habitation troglodyte s’est adaptée à l’environnement rocheux. Sur les hauteurs des villages de montagne, tels que Douiret, Guermessa ou Chenini, la nature austère et le relief ont poussé les populations à creuser de vastes grottes horizontalement à même la roche. .
La montagne dans ces endroits est composée d’une superposition de couches formées de roches dures et de roches tendres. L’homme a réussi à s’adapter en creusant horizontalement les couches tendres pour se faire une habitation.
L’habitation se compose généralement de deux pièces disposées en enfilade. Une première pièce, de 5 à 8 mètres de longueur et de 3 à 4 mètres de largeur, nommée ‘Ghar, correspond à la grotte proprement dite et sert d’habitation. Une seconde pièce plus petite, la ‘Khazna’, ou entrepôt, fait suite à la première et est dédiée au stockage des provisions alimentaires.
Devant le Ghar, on trouve souvent une cour à ciel ouvert ceinturée d’un muret en pierre qui fait office de cuisine et d’étable