Terre
et jessour
Les Jessour sont de petits barrages très sophistiqués qui permettent de retenir les eaux de pluie dans les vallées des montages.
Les jessour ont permis aux populations de pratiquer l’agriculture et de continuer de subsister depuis des siècles malgré l’aridité du Djebel Dahar.
La rareté de l’eau et les jessour
La région du Dahar et le sud tunisien ont été toujours confrontés à la rareté de l’eau. Les précipitations dans la région ne dépassent pas les 200 mm par an, parfois moins dans certains endroits, tandis que les sources d’eau sont rares et de faible débit. Les habitants du Dahar ont donc du faire preuve d’ingéniosité pour palier à ce manque d’eau.
Les habitants ont ainsi creusé des puits lorsque la nappe phréatique était accessible. Ils ont aussi édifié des citernes de collecte d’eau. Mais cette eau suffisant à peine à couvrir leurs besoins domestiques, ils ont développé d’autres techniques plus sophistiquées permettant d’exploiter les terres du Djebel.
Les jessour
Les Jessour (au singulier jesr) sont des aménagements en terre et en pierre sèche. Sortes de petits barrages disposés dans les ravins et les oued, ils limitent l’écoulement trop rapide des eaux de pluie et la dirigent vers des zones de retenues.
Les jessour ont en outre pour avantages de maintenir les sédiments dans le sol, le rendant plus fertile, et d’empêcher les crues consécutives aux pluies diluviennes qui s’abattent parfois sur la région.
Disposés d’amont en aval, chacun de ces ouvrages contient un déversoir qui permet de laisser couler l’eau vers le jesr en contre bas. Ainsi, chaque petite parcelle ne retient que l’eau qui lui est nécessaire.